Matériel et méthodes : les outils du naturaliste en 2025
Matériel et méthodes : les outils du naturaliste en 2025
Le métier de naturaliste est en perpétuelle évolution, il suit le rythme des innovations technologiques, de la réglementation environnementale et des exigences de précision. En 2025, les outils du terrain ont considérablement changé par rapport à ceux d’il y a dix ans. Entre jumelles connectées, applications mobiles et drones, quels sont les indispensables du naturaliste moderne ?
Les outils de terrain toujours essentiels
Certains instruments traversent les époques, car leur utilité reste intacte.
- Jumelles et longues-vues : pour l’ornithologie, l'observation à distance reste reine.
- Filets et boîtes loupe : pour les insectes ou invertébrés.
- Loupe botanique : pour l’identification de plantes, mousses ou lichens.
- Carnet de terrain ou calepin étanche.
- Lampe frontale et filets lumineux : pour les inventaires nocturnes.
Le smartphone un outil nouveau multifonction
En 2025, le smartphone permet de saisir directement les données (avec photo, date et géolocalisation), l'identification avec des applications parfois assistée par IA (iNaturalist, Pl@ntNet...). Le suivi GPS et la navigation sur le terrain peuvent être faits à l'aide d'un smartphone, grâce à des applis dédiées (QField, OruxMaps...). Dans des zones reculées, certains modèles satellites de smartphone peuvent permettre de communiquer avec les gestionnaires ou les équipes.
Outils de collecte et synchronisation des données
Le naturaliste d’aujourd’hui collecte des données standardisées, qu’il peut synchroniser en direct avec différents logiciels ou applications.
- OpenDataSoft, GeoNature, Faune-France, ou bases SINP,
- CyberTracker pour créer des protocoles de saisie personnalisés,
- QGIS ou QField : synchronisation entre cartes SIG de bureau et tablette de terrain.
Ces outils permettent un gain de temps énorme et une meilleure fiabilité des données.
Technologies avancées : drones, enregistreurs et capteurs
De nouvelles technologies sont devenues des incontournables dans les relevés naturalistes. Les drones sont utilisés pour cartographier les habitats ou pour accéder à des zones difficiles. Les chants et bruits d'espèces "discrètes" (chauve-souris, amphibiens...) peuvent être enregistrés grâce à des enregistreurs acoustiques automatiques. Les mouvements ou la chaleur des animaux peuvent déclencher des caméras pièges connectées vont prendre des photos qui seront envoyées immédiatement. Des capteurs environnementaux prennent quant à eux les paramètres du milieu (humidité, température...).
Et l’analyse ? Les outils de traitement
De retour du terrain, les données sont analysées avec des outils variés. Les logiciels R et Python sont les plus utilisés pour les analyses statistiques, avoir les modèles d'occupation et analyser la biodiversité. La cartographie se fait souvent sur les logiciels QGIS et ArcGIS. Des cartes interactives et des dashboards sont souvent fait sur Shiny, Leaflet ou Mapbox.
Conclusion
En 2025, le naturaliste possède plusieurs casquettes, il est à la fois observateur de terrain, technicien SIG, statisticien... L’expertise humaine n'est pas remplacée par les outils modernes, mais ils permettent d’aller plus loin, rapidement et efficacement pour mieux protéger la biodiversité.